Jean-Pierre Pincemin: Graveur

Vue d'ensemble
Les œuvres de Jean-Pierre Pincemin, décédé en 2005, sont rares et précieuses. La galerie Oniris lui rend hommage par cette exposition qui le met à l'honneur grâce à ses gravures et ses estampes de grands formats.

La sélection des oeuvres présentées dans cette exposition traverse les différents univers que l'artiste a travaillé dans ses gravures, parfois abstraites ou figuratives, noir et blanc ou colorées ou même, parfois réhaussées. Dans ses gravures, Jean-Pierre Pincemin ne cherchait pas à réaliser des copies de ses tableaux mais il abordait cette démarche de graveur comme une investigation à part entière avec des approches inédites. 

 

"Une gravure est réussie quand elle s'approche d'une sorte d'écriture très libre et rapide, où n'est exprimée qu'une seule idée à la fois comme dans une conversation. Le peintre retrouve des formes simples, directes ou plutôt figuratives, la gravure, sincère, authentique, touche alors au plus intime de l'œuvre" JP Pincemin, 1997

  

Dans cette exposition, la sélection porte essentiellement sur des gravures de grands et très grands formats. Elle balaie 25 ans de travail : depuis les années 70s avec les "Canti", [ peintures abstraites réalisées par l'artiste sur des pages choisies d'un ouvrage de Louis Dalla Fior] en 1975 jusqu'au début des années 2000.

 

Exposition personnelle de (grandes) gravures de Jean-Pierre Pincemin, à découvrir à la galerie à Rennes du 13 avril au 11 mai 2024

 


 

Né en 1944 à Paris, Pincemin avait d'abord été mécanicien en usine avant de découvrir la peinture au Louvre. Sa première exposition remonte à 1968. Il expérimentera toute une série de gestes éloignés de la pratique traditionnelle du pinceau : pliages, empreintes sur tôle ondulée, empreintes de briques, de grillages, agissant sur la toile comme un matériel nouveau. De 1968 à 1973, il se lance dans les "carrés collés", où la toile est plongée dans des bains de teinture, découpée et assemblée en figures géométriques irrégulières, carrées ou rectangulaires. Dès 1971, il a rejoint le mouvement "Support-Surface", créé à la fin des années soixante, qui affirme la réalité physique du tableau, commencée par Matisse avec ses papiers découpés, poursuivie par la Nouvelle Abstraction et le Hard Edge aux Etats-Unis, et en France par Simon Hantaï ou Claude Viallat. A la fin des années 90, l'artiste décide de "tout balayer et tout assimiler", exécutant des  sculptures polychromes à l'aide de morceaux de bois peint, qu'on a pu découvrir au fil de ses expositions.

Visite virtuelle

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Sélection d'œuvres
Vues d'accrochage