Bruno ROUSSELOT

Bruno Rousselot fait jouer les couleurs dans des formes géométriques et l’œuvre se trouve dans un champ de mouvance spatiale où l’équilibre est à la limite du déséquilibre. L’œuvre de Bruno Rousselot relève la pertinence des enjeux développés par la peinture abstraite, dans le paysage de l’art actuel à l’incorrigible formalisme.

La pratique de la couleur constitue le vecteur central de son travail : vibrants, franchement juxtaposés, les tons dispersent des contours, situant ainsi l’abstraction au-delà de toute matérialité. Chaque série de Bruno Rousselot présente et représente un dessin de figures géométriques qui lui sont spécifiques, sans pour autant qu’un tableau ne soit la variation d’un autre. Chaque tableau explore la surface colorée dans ses pleins et ses vides, dans sa relation à la lumière et dans le jeu des couleurs entre elles.

Le travail de Bruno Rousselot se développe à la limite qui sépare le systématisme de la variation, l’insignifiance du symbole, et joue des canons structurels de l’abstraction sans s’y limiter. La couleur est déposée au rouleau dans un monochrome initial, qui est recouvert par endroits d’une seconde couche dont la forme aura été délimitée par du ruban adhésif. En ôtant ce dernier, la ligne accuse un tremblé, à peine visible, qui unit les deux épaisseurs entre elles.

Les œuvres de Bruno Rousselot sont présentes, notamment, dans les collections du Museum of Modern Art (New York), de la National Gallery (Washington), du Centre Georges Pompidou (donation Guerlain), du Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Paris et de la Fondation Cartier (Paris).